C'est quoi la main ?
Dernière mise à jour : 13 févr. 2022
Que serait l’humanité sans nos mains ?
Le pouce, roi de l’humanité ?
La main, le coup de pouce de l’humanité ?

La main cristallise tellement de symboles et de significations que chacun de ses gestes est scruté, interprété.
Les mains du sculpteur sont pour moi, le plus beau blason du symbolisme de la main, réunissant dans ce geste artistique la puissance créatrice et la beauté de l’organe et du geste.
La main est intelligente car elle est le prolongement du cerveau et elle est aussi créatrice (peinture, sculpture, architecture, …)
Et même si je dis souvent en séance, que nous écrivons aussi avec nos pieds (pour des questions d’équilibre et de posture), c’est d’abord avec notre main que nous écrivons. D’ailleurs, dans les écritures primitives, la main est le symbole de l’action.
Écrire n’est pas seulement un apprentissage. C’est surtout un acte fort (la signature), un élan spontané (les graffitis) ou réfléchi (les manuscrits des plus grands romans).
Et tout cela, grâce à notre MAIN. On ne fait pas attention à nos mains, finalement c’est quand on s’y blesse ou pire, qu’on en a plus, qu’elles nous manquent.
Comme «La main qui écrit » de Michel Ohl (2003), regardez votre main qui écrit, et écrivez ce qu’elle manifeste !
Mise en abyme de la main en action pour redonner à l’écriture manuscrite toute sa force créatrice et ses lettres de noblesse ! Un rêve…
Je regarde ma main pleine d’imperfections, comme cet objet si familier et à la fois si étranger à mon quotidien : 5 doigts, une esthétique particulière, surtout chez les femmes et un extraordinaire pouvoir de préhension : le pouce opposé aux 4 autres doigts nous donnent cette capacité incroyable à prendre, à manipuler, à malaxer et …tenir un stylo. Capacité qui donne de l’intelligence à ma main. Et cette intelligence, en tant que graphologue, je m’en sers pour tenir ma pensée au bout du stylo.
J’y vois aussi des cicatrices, des blessures, mon vernis pour la magnifier, quelques rides qui la dessinent mais elle est là vivante et indispensable.
Je sers le poing, je l’ouvre : les 27 os de ma main s’articulent dans toutes les dimensions, les 21 muscles l’agitent comme ma pensée la dessine, je peux caresser, ou frapper. Mais la plus belle chose, celle qui me différencie de l’animal (sauf le singe), c’est le pouce !
Et ce pouvoir de préhension a porté et construit l’humanité : de la manipulation de la pierre jusqu’à celle du stylo et de la manipulation de notre pensée.
1) TRANSMETTRE : la mémoire de l’humanité du hiéroglyphes à la Thorah.
La main c’est le pouvoir de la connaissance : transmission des sciences et des savoirs, au-delà de la tradition orale qui se transforme et se perd.
La main grave dans le marbre.
2) Main est l' EXPRESSION de l’art, elle prolonge l’expression artistique de la pensée : elle sculpte, elle peint, elle forge, elle façonne, elle dessine, elle arrange, elle coud, elle coiffe, elle cuisine, elle décore …
C’est parce qu’ils ont su utiliser la puissance de leur main, que Da Vinci, Michel-Ange, Rodin, St-Exupéry ont créé des chefs-d’œuvre,
C’est parce qu’ils ont su utiliser la puissance de leur main, que les Égyptiens ont construit les pyramides,
C’est parce qu’ils ont su utiliser la puissance de leur main, que les compagnons ont érigé les plus belles cathédrales,
C’est parce qu’ils ont su utiliser la puissance de leur main, que les philosophes ont fait grandir l’humanité,
C’est parce qu’ils ont su utiliser la puissance de leur main, que les romanciers nous font rêver,
C’est parce qu’ils ont su utiliser la puissance de leur main, que les Marie Curie et Pasteur ont fait avancer la science,
C’est parce qu’ils ont su utiliser la puissance de leur main, que les chirurgiens arrivent à remplacer un cœur, ...
La main est l’essence de l’homme, de la connaissance, de la transmission !
La main, c’est l’essence de la Vie !
Pour moi, graphologue, la main c’est le sens et l’essence de la pensée. Son geste dessine notre pensée.
Les 3 doigts de notre main impriment l’écriture de nos pensées, elle imprime notre mémoire collective. Elle perdure notre lien à l’autre et l’histoire.
Elle est notre véhicule.